"On étudie le microbiote en cours, mais là, ça devient concret !"

Le parcours a commencé chez MetaGenoPolis (MGP), une unité de service spécialisée dans l’étude du microbiote pour explorer les milliards de bactéries présentes dans l'intestin humain et révéler comment et dans quelle mesure elles affectent la santé humaine. MetaGenoPolis est un pré-démonstrateur industriel : un laboratoire où la recherche rejoint des applications concrètes pour mieux comprendre les liens entre nutrition, microbiote et maladies dans la santé humaine et animale.
Les lycéens ont été impressionnés par la biobanque de MetaGenoPolis, un gigantesque "congélateur scientifique" sécurisé, où l’on peut conserver à très basse température, des centaines de milliers d’échantillons biologiques, comme des prélèvements de selles, dans des conditions parfaites pour pouvoir être analysés même plusieurs années plus tard. Ils ont également découvert le haut niveau d'automatisation du laboratoire : "Au lycée, les manipulations à la paillasse se font manuellement à la pipette, tandis que dans le centre de recherche, la majorité des opérations sont  automatisées."

Les élèves ont aussi découvert comment chacun peut contribuer à la recherche avec Le French Gut, un projet national de sciences participatives pour accélérer la recherche sur le microbiote en France. L'objectif est de constituer la première grande cartographie du microbiote intestinal français grâce à la collecte de 100 000 échantillons de selles. Ce projet ambitieux vise à mieux comprendre comment notre microbiote influence notre santé, pour mieux prévenir et accompagner la médecine pour mieux soigner des maladies chroniques comme le diabète, l'obésité, les cancers, les maladies digestives, les maladies et troubles en lien avec le cerveau comme Parkinson, la dépression, Alzheimer. Faire avancer la recherche est à la portée de tous : tout volontaire majeur aussi bien en bonne santé que malade peut participer en réalisant un don de selles en s’inscrivant sur le site www.lefrenchgut.fr 
Après cette plongée dans l’univers du microbiote, place à l’exploration de l’infiniment petit avec la microscopie.

"Ils sont géniaux les microscopes !"

Les élèves ont ensuite visité la plateforme de Microscopie et d’Imagerie des Microorganismes, des Animaux et des Aliments (mima2.jouy.hub.inrae.fr) et pu interagir avec des ingénieurs responsables des activités de microscopie optique et électronique. Grâce aux microscopes performants de la plateforme, les chercheurs utilisateurs peuvent explorer par exemple la morphologie et l’ultrastructure des micro-organismes (virus, bactéries, champignons), des aliments fermentés ou probiotiques, ainsi que des modèles animaux, comme les embryons et tissus de souris, lapin ou encore des espèces agricoles comme le cochon, la brebis et la jument.
L’Infrastructure Scientifique Collective  MIMA2 propose une large gamme de techniques de pointe de préparation et observation en microscopie de plein-champs, confocale, à feuille de lumière et microscopie électronique, adaptées à chaque projet de recherche. Labelisée IBISA et adossée au nœud IDF Sud de l’infrastructure nationale FranceBioImaging, MIMA2 est ouverte aux chercheurs d’INRAE comme aux scientifiques externes, qu'ils soient issus du monde académique ou privé.

INRAE est partenaire des Olympiades de biologie

INRAE, organisme public de recherche en agriculture, alimentation et environnement, est partenaire des Olympiades nationales de biologie (ONB). Ce concours vise à faire émerger les compétences scientifiques des lycéens et à leur donner le goût de la recherche. En Île-de-France, les centres INRAE de Jouy-en-Josas – Antony et de Versailles-Saclay sont engagés aux côtés de l’académie de Versailles : des scientifiques peuvent conseiller les élèves dans leur démarche scientifique pour les accompagner dans leur projet scientifique pour les Olympiades.
À travers cette visite, les chercheurs et scientifiques d’INRAE ont partagé leur quotidien, présenté leur métier et transmis leur passion pour la science du vivant. Comprendre, explorer, innover : autant d’aptitudes que les lycéens mobilisent déjà dans leurs projets pour les Olympiades de biologie. Ce passage au cœur des laboratoires leur a aussi permis d’entrevoir la richesse des carrières scientifiques et la diversité des voies d’accès : devenir chercheur, ingénieur ou technicien et contribuer demain aux avancées de la recherche.